Cultivée, brassée et embouteillée sur l'île

Une terre régénérée… merci les lombrics !


Il y a quelques jours nous avons fait une mesure un peu particulière sur l’une des parcelles où nous cultivons de l’orge à Groix : un décompte de vers de terre ! Bonne nouvelle, ils sont de retour !

Mais pourquoi s’atteler à dénombrer ces petites bêtes difficiles à détecter ?

Petit retour en arrière : en 2017, une première tentative de semis d’orge a été opérée sur cette parcelle de terre. Cette expérience s’est soldée par un échec. Cet essai a été renouvelé trois fois, sans succès : impossible de cultiver de l’orge sur cette terre groisillonne à l’est de l’île.

Afin de comprendre d’où venait le problème, nous avons effectué un décompte de vers de terre. En effet, la présence de ces animaux souterrains est signe de bonne santé des sols : les lombrics sont garants d’une biodiversité riche en insectes, en bactéries… tout ce qui fait de la terre un écosystème équilibré et vivant. Lors de notre premier semis, la mesure de vers de terre avait confirmé la pauvreté de cette terre : on dénombrait alors moins de 5 vers par mètre carré.

Après cinq années de pratiques d’agriculture régénérative, de travail de la terre sans labour, en couvert végétal permanent et en rotation de culture, la parcelle est à nouveau vivante. Preuve en est : après avoir arrosé deux à trois fois le mètre carré de surface test, ce ne sont pas moins de 55 vers qui remontent cette fois à la surface. Les lombrics se sont bel et bien réapproprié la terre. Parmi les espèces les plus utiles remarqués lors de cette expérience, on peut noter les vers laboureurs, les vers à tête rouge et ceux à tête blanche qui transportent, transforment et enfouissent les résidus végétaux pour nourrir le sol et les racines. Les bénéfices de l’agriculture du vivant ne s’arrêtent pas là : les orges de cette parcelle ont même pris de l’avance sur le calendrier ! Elles pointent d’ores et déjà fièrement leurs épis alors que sur le continent leurs homologues peinent à lever, comparent, –surpris- les responsables de l’institut Français de la Brasserie et de la Malterie (IFBM) présents ce jour avec nous dans les champs.

Cet exemple s’impose comme une belle démonstration de la réversibilité possible des effets délétères de certaines pratiques agricoles et nous prouve qu’il n’est jamais trop tard pour changer de modèle. Un bel espoir pour l’avenir !


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